Le Canada gagne la médaille d'argent en Coupe du Monde de crosse féminine

 

GUILDFORD, ANGLETERRE - Le Canada rapportera une médaille d’argent de Coupe du Monde 2017 FIL Rathbones de crosse féminine à la suite d’une défaite 10-5 infligée par les États-Unis, par une journée de pluie inlassable au Surrey Sports Park à Guildford, Angleterre.

 

En dépit d’un effort courageux - les Canadiennes ont su gêner une puissante ligne d’attaque américaine, qui avait marqué 125 points sur ses 7 parties débouchant sur la finale; le Canada a tenu les Américaines à seulement 10 buts à la finale - le Canada n’a pas fini par réussir sa tentative de déloger les Américaines, déjà octuples championnes,  de la plus haute marche du podium de Coupe du Monde. 

 

«Je suis tellement fier de ces femmes,» a déclaré l’entraîneur en chef, Scott Teeter. «Elles ont joué remarquablement bien.»

 

«Tout ce qu’on peut demander d’une équipe est de tout laisser sur le terrain, et quitter le champ sans aucun regret, et nous avons certainement fait cela aujourd’hui,» a enchaîné la capitaine de l’équipe, Dana Dobbie.

 

Quoique ce ne soit pas le résultat souhaité, cette médaille d’argent est tout de même un splendide accomplissement pour l’équipe canadienne féminine sénoir. C’est sa troisième médaille consécutive en Coupe du Monde, et sa quatrième au total, ayant déjà récolté une médaille d’argent en 2013 et une bronze en 2009 et 1982.

 

Après que l’équipe canadienne s’était inclinée devant les Américaines par la marque de 17-3 durant le tournoi à la ronde,  le personnel d’entraînement canadien a déployé un plan en vue de ralentir la cadence du jeu, de sorte que les Canadiennes aient une meilleure possibilité de concurrencer cette équipe forte en talent pour toutes les 60 minutes de la partie.

 

Or, elles n’ont pas remporté la victoire souhaitée, et elles ne sont pas vraiment parties du bon pied, mais leurs tactiques les ont aidées à livrer un match serré.

 

Les États-Unis ont ouvert la marque avec une série de buts rapides, et le Canada n’a su riposter, à part un seul but de la part de Dobbie. Les Américaines menaient 5-1 à la pause de mi-temps. Elles ont renforcé cette avance avec trois points rapides pour amorcer le deuxième mi-temps. Avec une avance 8-1 et vingt minutes qui restaient à jouer, cela n’inaugurait rien de bon pour le Canada.

 

Cependant, une équipe canadienne doublement déterminée a fait de son tout pour donner la réplique. La ligne d’attaque s’est ravivée à mi-chemin de la deuxième période, avec deux buts de la part d’Alie Jimerson et un d’Erica Evans, pour fermer le trou à 8-4.

 

Alors que l’énergie semblait basculer en faveur des Canadiennes, c’était le chronomètre qui les a boudées en fin de compte.

 

Les Américaines se contentaient de gérer tranquillement la partie pour faire écouler le temps, et cela a amené le Canada à déployer toutes ses joueuses, incluant la gardienne de but, pour faire pression, sous l’espoir de reprendre contrôle de la balle. Cette tactique n’a pas réussi, malheureusement, et les États-Unis ont marqué deux buts faciles dans un filet quasiment vide, pour sceller la victoire.

 

Evans a compté son deuxième but sur la partie, aux dernières minutes, mais c’était trop peu, trop tard.

 

Sarah Bullard, votée la joueuse la plus utile de la finale, a mené le jeu pour les Américaines, avec un tour du chapeau; ses coéquipières Marie McCool et Laura Zimmerman ont contribué chacune deux buts. Alexandra Aust, Kaitlin Schwarzmann et Michelle Tumolo ont marqué un but chacune.

 

«Le résultat affiche 10-5, mais nous étions dans le jeu,» a indiqué Teeter. «Si la balle était partie de notre côté un couple de fois, si nous avions marqué un but à ces cinq tirs qui ont frappé le poteau, le résultat aurait été différent. Nous avons maintenu la cadence de nos adversaires, mais nous aurions eu besoin de présenter un jeu un peu plus sophistiqué pour en sortir avec la victoire.»

 

«Rester dans le jeu, obtenir un résultat pareil contre les États-Unis, une équipe bourrée d’étoiles collégiales et universitaires, ça montre que notre programme d’équipe nationale est sur la bonne voie. Et mieux encore, nous garderons intacte cette équipe.»

 

Tout en étant déçue du résultat final, la vétérane Dobbie, qui concourt à sa troisième Coupe du Monde, a su regarder la défaite sous un jour positif.

 

«Après avoir apporté ce niveau de jeu à la partie, je crois que nous en sommes sorties convaincues que nous saurons les vaincre. Nous avons fait de très grands pas depuis la dernière Coupe du Monde, et même si la défaite est difficile à supporter, ça s’annonce très bien pour la crosse féminine au Canada.

 

«Vivement le prochain match pour la médaille d’or, où nous comptons en sortir victorieuses.»

 

Avant de recevoir leurs médailles, trois joueuses canadiennes - l’attaquante Dana Dobbie, le milieu de terrain Erica Evans, et la gardienne de but Katie Donohoe - ont été nommées à l’équipe des étoiles mondiales de la FIL, en vertu de leur performance tout au long du tournoi.

 

Dobbie, meneuse de jeu et splendide ambassadrice du sport sur le terrain comme ailleurs, a enregistré 45/79 aux mises au jeu et a compté 22 points pour Équipe Canada sur le tournoi. Evans, une des étoiles de la ligue NCAA, a marqué le plus grand nombre de buts pour l’équipe, dix-neuf.  Pierre de touche de la défense canadienne, Donohoe a arrêté 51 tirs sur sept parties et elle a joué un rôle clé dans la victoire canadienne sur l’Australie en prolongation.

 

Le directeur sportif de l’équipe canadienne, Fred Jenner, a également été mis à l’honneur pour ses contributions et son dévouement à l’équipe; le comité d’organisation lui a remis le prix Heart of Lacrosse.

 

L’horaire de compétition complet, incluant les affrontements en séries éliminatoires, est accessible ici.

 

 

 

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