LA COMMUNAUTÉ DE CROSSE PLEURE LE DÉCÈS DE JENNY KYLE, FER DE LANCE DE CROSSE AU CHAMP FÉMININE AU CANADA


Feb. 23, 2021


Ottawa, Ontario - le 22 février, 2021 - Jenny Kyle s’est éteinte le 21 février, 2021, mais la collectivité de la crosse canadienne gardera en permanence le souvenir d’une intervenante humble, joyeuse, travailleuse, et passionnée. Jenny Kyle a été un modèle de rôle qui a inspiré une génération de joueuses et de leaders de crosse au champ féminine, au Canada et à travers le monde.

 

Les joueuses qui ont eu la possibilité de disputer le championnat canadien de crosse au champ féminine junior reconnaissent probablement le nom Jenny Kyle, puisque le trophée de ce championnat porte son nom. Mais vous ne connaissiez peut-être pas l’histoire fascinante de cette joueuse.

 

En 1982, lorsque le Canada a présenté une équipe au premier Championnat du monde de crosse au champ féminine à Nottingham, dans l’Angleterre, cela a été l’étincelle qui a allumé l’essor de la crosse féminine au Canada. Et les deux ambassadrices qui ont pris le flambeau et l’ont transporté à travers le Canada, celles qui ont été au cœur du grand rayonnement du sport aux années quatre-vingt, étaient Carol Patterson et Jenny Kyle.

 

Ce n’était pas un seul acte ou une seule qualité qui a mis Jenny et Carol dans une classe à part, mais plutôt la pure détermination de faire autant que possible pour leur sport. Elles ont laissé leur empreinte sur tous les aspects de l’épanouissement du jeu au Canada.

 

Ensemble, elles ont parcouru le Canada, non seulement dans le but d’aider les joueuses à apprendre le jeu, mais également à aider les organisations à jeter des bases solides, en leur offrant des conseils précieux sur le recrutement de bons entraîneurs et administrateurs. Il ne faut pas non plus oublier de reconnaître la contribution de Ferg, l’époux de Jenny, un pilote avec Air Canada, qui a certainement facilité les voyages.

 

On ne peut trop insister sur l’effort qu’il a fallu de parcourir le pays. Mais on ne peut pas non plus sous-estimer les résultats. Entre 1985 et 1987, le championnat national a attiré le plus grand nombre d’équipes jamais; même aujourd’hui ces chiffres restent inégalés. Les équipes de Colombie-Britannique, de l’Ontario, et du Québec ont été rejointes par des formations de l’Alberta, du Manitoba, de Saskatchewan, et de Terre-Neuve : toutes ces provinces prenaient part au tournoi national pour la toute première fois.

 

Les contributions que Jenny a si généreusement faites ont certainement été influencées par son propre cheminement dans la vie, et les enjeux qu’elle avait affrontés.

 

Née à Hong Kong, la fille d’un soldat anglais, Jenny, sa mère, sa sœur, et son frère ont dû s’enfuir vers les Philippines quand la guerre a éclaté, mais se sont faits prisonniers au camp de Los Baños lorsque l’armée japonaise a envahi le pays. Pendant trois ans (entre les âges de 3 et 6 ans dans le cas de Jenny), ils ont vécu dans un espace étroit, en mangeant de maigres rations de riz. Les gardes devenaient de plus en plus brutaux, et à la longue ils ont décidé de tuer leurs prisonniers. Heureusement, la famille de Jenny a été libérée à la fin de la guerre, et est rentrée en Angleterre, où Jenny a appris à jouer à la crosse à l’école. Elle a transmis son amour pour le jeu à sa fille, Liz, et Jenny s’est vue s’impliquer de nouveau dans le sport lorsqu’elle parcourait l’Ontario pour regarder les parties de sa fille.

 

 

Remarquablement, elle a de nouveau pris en main un bâton de crosse en 1981, un quart de siècle après sa carrière scolaire, en rejoignant sa fille Liz pendant une saison avec les Mississauga Wings. « Mes muscles me faisaient mal, et je pouvais à peine marcher pendant toute une semaine, » a dit Jenny en se souvenant de sa première partie. Mais avec son esprit habituel, elle a enchaîné : « mais les filles me laissaient m’appuyer sur elles quand je boitais trop. »

 

Au-delà des années 1980, Jenny ne s’impliquait pas si activement à la crosse, mais on pouvait toujours compter sur elle pour se retrousser les manches quand un besoin se faisait sentir. Les activités de levée de fonds étaient et demeurent très importantes, et à chaque fois qu’on lui demandait, Jenny assistait et contribuait aux évènements et le plus souvent, elle s’impliquait également dans les coulisses, au niveau de l’organisation.

 

En 1994, Jenny a offert à l’Association canadienne de crosse le trophée qui allait désormais être remis aux championnes canadiennes de crosse au champ féminine junior. La Coupe Kyle a été décernée pour la première fois en 1995 à Oshawa, en Ontario.

 

La Coupe Kyle

(texte de Jenny Kyle)

 

Mes grands-parents anglais, Arthur Henderson et Muriel Hanbury, se sont rencontrés à bord un navire, dans un trajet d’Angleterre en Inde en 1906. À l’époque, l’Inde appartenait à l’Empire britannique, et Arthur était un major du 27èmeescadron de cavalerie légère de l’armée de l’Inde. Accompagnée de sa tante, Muriel allait faire un séjour avec des cousines en Inde. La puissante histoire d'amour entre Arthur et Muriel a pris rapidement de l'ampleur à bord le navire, et ils se sont mariés l’année suivante; leur mode de vie a ressemblé de près à ce qu’on voit dans le film  « The Jewel in the Crown. »

 

Tous les deux s’adonnaient au tennis, et en 1909 ils ont gagné un trophée en argent, à titre de vice-champions d’un tournoi de tennis en double à Bangalore, en Inde. Tragiquement, Arthur a été atteint d’une balle d’un tireur allemand embusqué en 1914 (durant la Première Guerre mondiale) et Muriel est décédée en Angleterre en 1948.

 

Le trophée est tombé dans l’oubli, rangé dans le grenier de ma mère pendant un demi-siècle. Ma mère (qui était gardienne de but à l’époque où les gardiens n’étaient pas obligés de porter un casque puisque les tirs au-dessus de l’épaule du gardien ne comptaient pas) a été comblée de joie quand je lui ai demandé la permission d’utiliser le trophée.

 

Arthur et Muriel, eux aussi, seraient heureux de savoir que leur trophée avait revu le jour et était un symbole de réussite pour les équipes de crosse junior au Canada.

 

Bonne chance à toutes les personnes qui rêvent de soulever ce trophée.

 

La marque qu’a laissée Jenny Kyle sur le paysage de la crosse canadienne

Directrice de l’équipe canadienne féminine, 1982-86 

Dirigeante de l’IFWLA, 1983-1986

Membre du comité directeur de l’ACC (secteur de la crosse féminine), 1985-87 

Membre du conseil d’administration de l’ACC, 1987-89

Président du comité des parrains de l’IFWLA (1993-99)

 

Les renseignements dans le présent communiqué ont été fournis par Joanne Stanga

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