En route vers le championnat du monde : Cassidy Eckert - se tailler une place




Cassidy Eckert a beaucoup grandi depuis la dernière fois où elle a enfilé un uniforme canadien. Non pas dans le sens physique : elle mesure toujours 1,75 mètres, inchangé depuis le Championnat du monde M19 de 2019. Mais sur le plan mental, et au niveau de ses compétences dans le sport, elle est dans un tout autre chapitre.

 

À l’époque, la médaille d’argent a été un prétexte pour raconter des histoires passionnantes à ses camarades de classe lors de la rentrée scolaire en automne 2019, à sa dernière année au secondaire.

 

À l’heure actuelle, elle a passé la plus grande partie des deux dernières années dans un autre pays, à l’autre bout du continent. Dans l’intervalle, elle a grandi en tant que personne et en tant que joueuse.

 

            « Après le championnat du monde et ma dernière année au lycée, cela a été un bon coup de pied à mon arrivée au collège. Au lycée, j’avais été la plus performante, puis à ma première année au collège, je ne faisais même pas partie de la première équipe. C’était pénible, » a-t-elle avoué.

 

Eckert ne s’est pas laissé abattre—en revanche, elle a utilisé ce revers comme motivation pour s’améliorer, à la fois comme étudiante et comme athlète. Maintenant en sa deuxième année à l’Université d’Oregon, elle croit que cette croissance personnelle et sportive lui sera d’une grande aide à Towson, où elle jouera un rôle clé en tant qu’une des deux gardiennes de but pour le Canada.

 

            « Je tiens à être le plus grand atout que possible pour l’équipe. Kam [Halsall] et moi avons fréquenté le même lycée, donc je la regarde jouer et je l’admire depuis longtemps déjà. Je veux tout simplement me tailler une place au sein de l’équipe, être utile, contribuer à la mission. Tout compte fait, une joueuse seule ne fait pas une équipe. »

 

Faisant son début au sein de l’équipe sénior, Eckert est consciente qu’elle a beaucoup à apprendre de ses coéquipières plus expérimentées. Mais en même temps, elle attend avec impatience de relever le défi, et de renouer avec certaines de ses coéquipières du championnat M19. Au mois d’octobre dernier, elle a représenté le Canada pour la première fois depuis le tournoi Fall Classic 2019. Eckert a pris part à l’édition 2021 du Fall Classic, présenté par US Lacrosse, et au tournoi inaugural Super Sixes de la World Lacrosse.

 

            « Je suis beaucoup plus mobile maintenant. Par exemple, je déplace le corps en bloc pour arrêter les tirs; c’est quelque chose que je ne faisais pas tellement au championnat M19. Mes connaissances sont supérieures maintenant; j’ai une meilleure idée des systèmes, et j’ai eu plus de temps pour me préparer, » a indiqué Eckert.

 

Effectivement, elle est reconnaissante que le championnat ait été reporté d’un an à cause de la pandémie, parce que cet intervalle lui a permis de peaufiner ses compétences, et elle est confiante qu’elle se représentera sous son meilleur jour au mois de juin prochain.

 

            « Cette expérience au niveau collégial, cette année de jouer en NCAA a été très utile, encore plus que cela m’a permis d’observer les tirs de plusieurs autres membres de l’équipe nationale, » a remarqué Eckert.

 

En dehors de ses études et ses entraînements à l’Université d’Oregon, Eckert se plaît à partir en randonnée dans les forêts de la côte ouest. C’est un rêve devenu réalité pour elle, jouer pour une école NCAA, mais elle ne prend rien pour acquis.

 

            « J’ai abandonné la crosse pendant une période de temps quand j’étais plus jeune, parce que je voulais jouer au basketball à un haut niveau. Mais en définitive, je me suis rendu compte que j’avais été une athlète beaucoup plus confiante quand je jouais à la crosse, et que ce sport me plaît - chaque jour, chaque partie, chaque séance d’entraînement. »

Ce genre de choix est un rite de passage pour les athlètes multidimensionnels, et elle ne l’a pas pris à la légère. Et ultimement, dans son cas, tout est bien qui finit bien. Elle offre le conseil suivant aux autres jeunes athlètes qui se trouvent similairement coincés.

 

            « La question à vous poser, c’est lequel des deux sports vous procure le plus de joie. Si je n’avais pas opté pour la crosse, je n’aurais pas été aussi heureuse que je le suis chaque jour, » a-t-elle dit.

 

En pleine deuxième année de sa carrière à l’Université d’Oregon, Eckert n’a pas de regrets ayant choisi la crosse, d’autant plus que ce parcours lui donnera la possibilité d’arrêter des tirs le 29 juin à Towson, dans le Maryland, dans un affrontement très attendu avec les États-Unis au Championnat du monde 2022 de crosse féminine.

 

 

 

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